Traité du bosseur acharné (pour Kat).

Encore un traité philosophique ! Merci à Kat qui m’en a donné l’idée, et je lui dédicace donc tout particulièrement. Pour faire pendant au traité de la glandouille, voici

 

Le traité du bosseur acharné

(en 10 questions travailleuses).

 

Un traité difficile à écrire…

 

1°) Que signifie l’expression « bosseur acharné ? »

Selon le dictionnaire, « bosseur » = « qui travaille beaucoup », et « acharné » = « 1. qui est fait avec fougue, 2. qui est tenace, obstiné dans ce qu’il entreprend ». Hmmm… Je récapitule : un bosseur acharné est donc quelqu’un qui travaille beaucoup, avec fougue, obstination et ténacité ».

 

2°) Un bosseur acharné bosse-t-il toujours avec acharnement ?

Il doit bien y avoir un moment où il se repose, sinon c’est de la toxicomanie !

 

3°) Un non-bosseur acharné ne se met-il jamais à bosser avec acharnement ?

Tout dépend de ce qu’il a à faire : si c’est une corvée, ce serait étonnant qu’il se mette à bosser avec acharnement ; en revanche si c’est une passion, nul doute qu’il va s’accrocher !

 

4°) Le bossage acharné (ou acharnement à bosser) est-il un fait individuel ou social ?

Ouh ! difficile, cette question ! Il faut s’y pencher avec acharnement pour tenter d’y répondre ! Réfléchissons donc à la question : est-ce un phénomène individuel ? Certains sont, semblerait-il, des bosseurs acharnés de naissance. Nous l’avons tous été, en nous acharnant à parler en dépit des bafouillages, à marcher malgré les chutes… Et pourtant, les uns le sont resté en tout, alors que les autres ont pris une voie totalement différente. Tout dépend du caractère. Mais quelle est la part de l’inné, quelle est la part de l’acquis ? Naît-on bosseur acharné ou le devient-on ? Et surtout, pourquoi ? Il arrive que la société conditionne les gens à devenir des bosseurs acharnés. Une société de fourmis, en quelque sorte. Je suis donc tentée de répondre que le bossage acharné est un fait social mais avec un fonds individuel.

 

5°) Y a-t-il plusieurs types de bosseurs acharnés ?

Oui : il y a les passionnés (qui vont bosser avec acharnement sur un sujet donné), et les malades (les drogués au travail, qui feront du zèle pour absolument tout).

 

6°) Peut-on mesurer le bossage acharné  (aussi appelé : « l’acharnement à bosser) ?

Oui, mais l’échelle de mesure varie selon chaque personne : voici la mienne :

Niveau 0 : je glande ! doigts de pieds en éventail, boisson fraîche à siroter, soleil, chaise longue… C’est dur, la glande totale, lol !

Niveau 1 : je fais ce qui me plait, mais sans but précis.

Niveau 2 : je fais ce qui me plait, avec un but précis.

Niveau 3 : je travaille sur des choses qui me plaisent et à longue échéance.

Niveau 4 : je travaille sur des choses qui me plaisent et à moyenne échéance.

Niveau 5 : je travaille sur des choses qui me plaisent et à courte échéance.

Niveau 6 : je travaille sur des choses qui ni me plaisent ni m’ennuient, mais qu’il faut faire (pour rendre ma chambre vivable, par exemple).

Niveau 7 : je travaille sur des choses qui ni me plaisent ni m’ennuient, mais qui sont obligatoires.

Niveau 8 : je travaille sur des choses embêtantes et qui m’énervent profondément.

Niveau 9 : je travaille sur des choses casse-pieds qui m’agacent au plus haut point.

Niveau 10 : j’accomplis d’extrême mauvaise grâce des tâches pénibles, dont je me passerais bien de faire et auxquelles je fais tout pour échapper (mais là manque de bol je me suis fait attraper !)

 

7°) L’acharnement à bosser est-il dangereux ?

Comme dans tout, l’excès est mauvais ! Le bosseur acharné peut perdre pied et rompre tout contact avec ce qui n’entre pas dans le cadre dans lequel il bosse avec acharnement. Un phénomène, nommé karoshi, inquiète énormément au Japon (et ailleurs, mais c’est au Japon qu’il a été identifié et nommé) : la mort par excès de travail ! Bosser avec trop d’acharnement tue. Donc, prudence !

 

8°) Peut-on (et doit-on) guérir de l’acharnement à bosser ?

Tout dépend du type de bossage. Tant que ça reste relativement mesuré, tant qu’on n’en oublie pas de vivre, tout va bien. Mais dès que l’intégrité physique et morale se trouve menacée, vite : un moyen simple : dormir ! Mais les cas les plus désespérés vont malheureusement culpabiliser de n’avoir pas travaillé, ils vont vouloir « rattraper le temps perdu » en bossant encore plus ! Que peut-on faire pour eux ? Seule la cure désintoxication, avec une bonne prise en charge psychologique, et du repos (au besoin, avec la méthode du professeur Haku Dlat : un bon coup de maillet derrière la tête) pourrait les guérir. Mais ils resteront toujours vulnérables (gare aux rechutes !).

 

9°) L’acharnement à bosser est-il bon pour la santé ?

L’activité est une bonne chose, se tuer à la tâche est néfaste.

 

10°) L’auteur de ce traité est-elle une bosseuse acharnée ?

sur ce qu’elle aime, oui. Et comme elle vous aime, elle a pensé à vous tous pour bosser sur ce traité avec acharnement !

 

Ce traité fut difficile à écrire : j’ai dû y bosser avec acharnement (de niveau 2 à 5, ne vous inquiétez pas !) pour le forger.

 

Isabeau, sage acharnée.

3 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. Kathleen
    Juil 15, 2008 @ 12:31:54

    Je t\’ai donné cette idée, moi ?? je ne m\’en souviens pas;..mais tant mieux, encore un super billet qui m\’a bien fait rire !! Bises à toii !!Et merci pour cette dédicace ! 🙂

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  2. ETK
    Juil 15, 2008 @ 18:04:34

    tu ne t\’en souviens pas ? C\’était dans un commentaire au Traité de la Glandouille (beaucoup plus facile à écrire, d\’ailleurs ! lol !), en avril 2008… bises à toi aussi et à +.

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  3. Kathleen
    Juil 15, 2008 @ 20:20:06

    "j\’ai la mémoire qui flanche, j\’me souviens plus très bien"…J\’ai du trop bosser…lol…mais ça y est je me suis rafraichi la mémoire !

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