que voulez-vous voir sur mon blog ?

Et voilà, le mois d’août s’achève… Ce petit billet est le 40è de ce mois, ce qui porte le nombre de billets à 73…Et c’est aussi la fin du 6è mois d’existence de ce blog complètement loufoque.
Je fais un petit récapitulatif de ce que vous pouvez y trouver :
  • des rêves (et surtout l’histoire de Prune, qui va vous tenir en haleine encore longtemps, vu qu’il n’est pas encore fini) ;
  • des contes, mythes et légendes (en particulier ceux des Ouvaga, car je tiens à vous faire un peu connaître mon peuple d’origine) ;
  • des jeux sur les mots (dont les fameux exercices de style), des énigmes, des blagues absurdes ;
  • des récits de ma vie à moi (les bêtises que j’ai pu faire, dont certaines auraient pu m’être fatales, les anecdotes, les passages de l’existence tels que le permis de conduire, la fac, et compagnie) ;
  • et plein d’autres choses.

Bref : ce petit blog est un bazar inimaginable !

Mais laissez-moi des commentaires pour me dire ce qui vous ferait plaisir (rire, pleurer (de tristesse ou de rire), avoir peur, vous creuser les méninges, découvrir des choses…) : c’est ce qui fera évoluer mon blog. Signalez-moi aussi si vous voulez davantage d’images (en alba ou intégrés dans les mots) (hé hé, 4 fois le son "si" : ça me rappelle les exercices de prononciation au théâtre, lol).

à bientôt pour de nouvelles aventures…

 

les mains de l’Ourse Bleue

Lorsque ses mains ont été coupées, Tchloukhnovdlievvalyi l’ourse bleue s’est précipitée dans le fleuve. Mais que sont devenues ses mains ?

 

Abandonnées dans l’herbe, les mains coupées de l’ourse bleue émurent le Soleil et la Lune, qui approuvaient la malédiction lancée par leur fille.De leurs rayons, ils frappèrent ces jolies mains ; le Soleil illumina la main gauche, la Lune la main droite. Les mains aussitôt se replièrent, puis grandirent, grandirent, et prirent la forme de deux superbes jeunes filles aux longs cheveux bleus, aux longs bras poilus, aux longues jambes velues,…aux petites dents pointues. Otchyslo de la Nuit, de la Lune, a la peau couleur de Lune, Suvimga du Jour, du Soleil, a la peau couleur de Soleil. Par leur doux chant, elles envoûtent tous les jeunes hommes qui les entendent, elles les attirent, elles les mangent tout cru. Suvimga tient les mains de la proie, et Otchyslo au grand sabre lui tranche le cou. Elles vengent le crime qui les a fait naître, rien ne les adoucit. On les appelle « Mévloutchinai (au singulier : Mévloutchinaï) », ce qui signifie « jeunes filles humaines seulement d’aspect », ou « les deux terribles sœurs », car elles sont nées elles aussi de l’Ourse Bleue, comme Ouvvalyiga, l’ancêtre légendaire de tous les Ouvaga. Elles sont craintes, mais on peut aussi demander leur soutien quand on veut se venger de quelqu’un qui a commis un crime horrible, grâce à ce chant (lui aussi terrible) :

 

Mevloutchinai, ountchí sistrovo maïý,

Boszuvniatié tiovets vývoïá durubatorká krimyi

Raturitouna bradkitorká ěmĭ !

Pranojżtelitié senkó liatchitek, imatié oneï,

I lekoutchikovoǐ maïá boszuva !

Spravakůjprak vhopoï ║ sistrova vývoïá.

                                    ║ bratov vývoï.

 

Mévloutchinai, mes deux terribles sœurs, vengez en même temps le crime qui vous a fait naître et le crime dont je suis victime ! Tranchez-lui le coup, mangez-le ║ mangez-la, et menez à bien ma vengeance ! Merci d’avance de la part de votre sœur ║ de votre frère.

 


 

les mouettes

Il était une fois deux jeunes filles très prétentieuses, qui s’appelaient Rolia et Brania. Elles étaient jalouses l’une de l’autres, et sans cesse rivalisaient en bijoux, vêtements précieux, coiffes de toute beauté, pour s’attirer les regards de tous les jeunes gens du coin.

Un jour, Brania et Rolia jetèrent toutes deux leur dévolu sur ce magnifique jeune homme qu’elles apercevaient en haut de la tour qui plongeait dans la mer. Et, vêtues, parées et maquillées, elles se rendirent à cette tour.

Le jeune homme était là, comme toujours, accoudé à la fenêtre, le regard dans le vide. Ses cheveux châtains retenus par un tasaï[1] doré, ses vêtements somptueux, son air doux et triste, tout ça avait attiré le regard des deux jeunes filles, qui se trouvaient maintenant en bas de la tour, sur le rivage. La mer était calme, et des rochers rendait possible l’accès à la tour. Rolia et Brania se hâtèrent, se bousculèrent, se poussèrent, et finalement arrivèrent à la porte de la tour essoufflées, échevelées et débraillées. La porte de la tour s’ouvrit lentement, et elles entrèrent. Elles cherchèrent les escaliers, mais ne les trouvèrent pas. Cependant, au fond de la pièce la plus éloignée de la porte, se tenait un trône de corail et de mousse, entouré d’eau. Les deux jeunes filles s’approchèrent : « c’est lui, c’est lui, il va me choisir moi, et je serai plus riche qu’elle ! » Mais lorsque l’eau gronda, moussa, bouillonna, ce n’est pas le jeune homme qui sortit de l’eau, mais Levnétyi, la cinquième fille de l’Impératrice des Mers !

Levnutyi s’assit tranquillement sur le trône, et regarda les deux filles de la tête aux pieds. « Vous êtes dans un piètre état, leur dit-elle. Vous avez dû parcourir une longue route, et vraiment vouloir me voir, pour venir jusqu’ici. Pour récompenser votre courage, je vais exaucer à chacune de vous trois vœux. Allez-y, parlez. »

Bien évidemment, Brania et Rolia se chamaillèrent pour savoir qui parlerait en premier, si bien que Levnutyi trancha : la plus petite parlerait en premier. Alors, elles se roulèrent en boule. Lorsque Levnutyi décida que, finalement, la plus grande aurait la parole, elles se déplièrent, et se hissèrent sur leur pointe des pieds. Alors, Brania vit qu’elle était plus petite, et rugit à l’encontre de sa rivale : « si je pouvais voir plus haut que toi ! » Et alors, elle s’éleva au dessus du sol. Rolia cria : « non ! c’est moi, qui vois plus haut que toi ! » Elle s’éleva à son tour. Mais bien sûr, elles ne s’en rendait pas compte, bien trop préoccupées par leur chamaillerie. Brania tira Rolia par les cheveux : « je suis plus grande que toi ! », et Rolia attrapa à son tour les cheveux de Brania, et à son tour hurla : « c’est moi, la plus grande ». Elle ne voyaient toujours pas qu’elles étaient de plus en plus au-dessus du sol. Levnutyi les regardait, d’en bas, amusée. Les deux rivales criaient de plus en plus fort, d’une voix de plus en plus aiguë, et lorsque Rolia gifla Brania en hurlant : « c’est moi qui irait voir ce jeune homme en premier », elle vit que son bras était couvert de plumes. Brania, à son tour, gifla Rolia en hurlant qu’elle serait la première à voir le beau jeune homme, et elle aussi vit son bras couvert de plumes. Elles s’observèrent mutuellement, paniquées : tout leur corps était couvert de plumes, elles étaient devenues plus petites, leur bouche s’était allongée en bec, leur jambes étaient des pattes, et leurs bras des ailes.

Levnutyi prit alors la parole : « vos trois vœux ont été exaucés, et vous verrez en même temps ce jeune homme auquel vous tenez tant. En voulant voir plus haut l’une que l’autre, vous êtes devenues des oiseaux, d’une espèce qu’on appellera « mouette[2] ». Vous pourrez sortir par la fenêtre du haut. Je vous souhaite une vie agréable. »

Lorsqu’elles passèrent près du jeune homme à la fenêtre, les deux mouettes s’aperçurent qu’il ne s’agissait que d’une sculpture, très belle, magique, réalisée par Levnutyi elle-même.


[1] Sorte de bandeau fin en tissus ou en cuir, que les hommes jeunes portent.

[2] En koviouvaga, « mouette » se dit « roliabrania » ou « braniarolia », selon ce que chacun décide.

la Malédiction de l’Ourse Bleue

La Lune et le Soleil, après avoir créé le monde, cherchèrent à le peupler. Ils mélangèrent alors un peu de terre, un peu de feuilles d’arbre, un peu de neige, un peu d’eau, un peu d’eux-mêmes et beaucoup d’amour. Puis ils soufflèrent sur le mélange, et apparurent sept ours : l’ours vert Dvustchoï (ours des arbres, des plantes et des fleurs), l’ourse blanche Inaissan (ourse de la neige), l’ourse argentée Limazlissan (ours de la Nuit), l’ourse bleue Tchloukhnovdlievvalyi (ourse de toutes les eaux terrestres et célestes), l’ours(e) rouge Tkitiarka (ours(e) de l’amour et de la vie), l’ours noir Vaalinntchiouk (ours de la terre), et l’ours doré Zlaalektchiouk (ours du jour). Ces sept ours pouvaient également prendre forme humaine : ils furent donc ainsi les premiers humains. Ensuite, la Lune et le Soleil créèrent toute sorte d’animaux, certains capables de se déplacer dans les airs, d’autres dans l’eau et d’autres sur le sol. Ils donnèrent vie à des êtres magiques chargés de veiller sur les forêts, les fleuves et les rochers, puis trouvèrent qu’il manquait quelque chose. Ils se souvinrent alors des sept premiers êtres qu’ils avaient créés, et les prirent comme modèle : il y eut donc des ours dans la forêt et les rochers, et des humains dans les prés et au bord des fleuves. La mort était alors inconnue du monde. Mais humains et animaux allaient se rendre coupables d’un terrible crime.

Un jour, un humain vit l’Ourse Bleue, la plus mystérieuse et la plus inquiétante des Sept Premiers, se changer en femme, et il tomba amoureux d’elle. Il la suivit secrètement, et l’entendit parler aux six autres ours colorés : ils lui disaient que les humains étaient dangereux, qu’il fallait faire attention à eux, surtout quand on n’était pas sous la forme ursine, car la forme humaine ne permettait pas de faire usage des pouvoirs. Ils se recommandaient mutuellement de garder les mains libres à tout prix en cas de danger, pour se changer et ours.

L’humain, qui avait tout entendu, rentra chez lui satisfait. « J’aurai l’Ourse Bleue, se disait-il, et je lui lierai les mains. Plus jamais elle ne se changera en ourse, plus jamais elle nous fera peur ! »

Un autre humain, le jeune Ouva, amoureux et aimé de l’Ourse Bleue, connut les projets de l’homme infâme qui prétendait emprisonner celle-ci. Lorsqu’il retrouva Tchloukhnovdlievvalyi, il lui fit part de ce qu’il savait. La belle sourit et lui dit : « n’aie criante ! Je suis avant tout une ourse, et donc bien plus forte qu’un simple humain. » Puis elle repartit en direction de la forêt en dansant, générant alors une petite pluie fine qui rassura Ouva. Mais l’autre humain aux projets criminels lança un filet solide sur ce dernier, et l’attacha au sol. Le pauvre Ouva ne pouvait plus bouger, mais il cria pour avertir l’Ourse Bleue, qui malheureusement ne l’entendit pas. L’homme regarda Ouva en éclatant de rire, et se lança à la poursuite de Tchloukhnovdlievvalyi. Quand il la rejoignit, elle était encore sous forme humaine, insouciante. Alors, il se jeta sur elle en lui tenant les mains. Elle se dégagea d’un fort coup d’épaule, leva les mains pour redoubler la pluie et se changer en ourse, mais l’homme, qui avait calculé son coup, sortit un immense couteau et lui trancha les mains. Dans un hurlement de douleur, Tchloukhnovdlievvalyi se précipita dans le fleuve Ouvlazlaï (on le connaît aujourd’hui sous le nom de Ienisseï). Elle disparut dans les flots au moment où l’homme allait la capturer. Il y eut alors une immense vague bleue, que tout le monde vit, dont tout le monde eut peur. La Lune et le Soleil apparurent en même temps, de chaque côté du ciel. On sut à cet instant qu’un crime horrible avait eu lieu.

Le lendemain, on ne trouva pas l’Ourse Bleue, mais les animaux avaient osé toucher à ses mains pattes (sans toutefois les manger) que l’homme avait laissées dans la forêt, et ils avaient osé boire l’eau du fleuve Ouvlazlaï. Les humains avaient osé prendre des poissons et de l’eau dans ce fleuve. Aussitôt, une nouvelle vague gigantesque, bien plus impressionnante que celle de la veille, s’éleva du sol jusqu’au ciel, comme une grande colonne d’eau, et on put voir Tchloukhnovdlievvalyi, sous ses deux formes à la fois, s’adresser à tous en ces termes :

« Vous, qui avez osé porter mon sang à votre bouche, vous connaîtrez désormais l’écoulement du temps, votre vie sera limitée. Toi, l’homme qui as osé me couper les mains, ton nom sera oublié à jamais, et tu vas connaître la fin de ta vie tout de suite (l’homme infâme s’écroula au même instant, mort, puis ne fut plus qu’un squelette, et enfin disparut). Quant à ceux qui n’ont rien fait de mal, que leur vie continue, heureuse, jusqu’à sa fin.

Et toi, mon cher Ouva, ajouta avec tendresse, tu ne me reverras plus, mais si tu vas à l’endroit où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, tu y trouveras une petite fille : c’est notre fille. Prend bien soin d’elle, et que son peuple soit fort ! »

Et elle disparut, la colonne d’eau de même, et l’eau redevint calme.

Tout ce qu’avait dit l’Ourse Bleue se réalisa. La petite fille que trouva Ouva fut prénommée Ouvvalyiga, surnommée Ouvaga, et l’endroit où elle avait été trouvée, près du fleuve, fut appelé Ouvagavik. C’est cette petite fille qui donna naissance au peuple Ouvaga. Mais ça, c’est une autre histoire…

la célèbre énigme d’Einstein

Comme je vous l’avais annoncé dans le billet n° 62, voici la célèbre énigme d’Einstein !!!
 
Soient 5 maisons de couleur différente.
Chaque maison est habitée par une personne de nationalité différente.
Chaque habitant a une boisson préférée, une marque préférée de cigarettes (attention : fumer est dangereux pour la santé, rappelons le), et possède un animal de compagnie.
Ces personnes n’ont rien en commun.
 
Laquelle de ces 5 personnes possède un poisson ?
 
 
Indices :
 
  1. l’Anglais vit dans la maison rouge.
  2. le Suédois a un chien.
  3. le Danois boit du thé.
  4. la maison verte est située à gauche de la maison blanche.
  5. le propriétaire de la maison verte boit du café.
  6. le fumeur de Pall Mall a un oiseau.
  7. le propriétaire de la maison du milieu boit du lait.
  8. le propriétaire de la maison jaune fume des Dunhill.
  9. le Norvégien habite dans la première maison.
  10. le fumeur de Marlboro habite à côté de celui qui a un chat.
  11. celui qui a un cheval habite à côté du fumeur de Dunhill.
  12. le fumeur de Whinfield boit de la bière (poivrot !).
  13. le norvégien habite à côté de la maison bleue.
  14. l’Allemand fume des Rothmanns.
  15. le fumeur de Marlboro a un voisin qui boit de l’eau.

Réponse dans 10 billets !

P.S. ceux qui ont eu entre les mains le bulletin n° 6 de Foragora ne doivent pas tricher en regardant la réponse à l’avance.

le permis : dernière chance

La nuit, je fais un rêve : Mimi (ma grand-mère maternelle, vous savez, je vous en ai déjà parlé me dis que c’est elle qui a fait en sorte que je ne l’aie pas, car elle ne ma sentait pas encore prête : j’aurais pu me foutre en l’air dans les mois qui auraient suivi si je l’avais eu là, et pareil pour la première tentative). Le vendredi, 25 novembre 2006, je prends le train avec Tiffany, direction Paris, pour rencontrer Frédérique et Dorothée. Il neigeote. On va au Musée d’Orsay voir une exposition sur l’art russe du 19è siècle, puis on mange une crêpe juste en face (il y a du monde, et la serveuse est seule ! certains clients rouspètent, et elle est très agréablement surprise par nous, qui sommes aimables avec elle !!!). Puis direction la Maison du Japon, pour l’exposition sur les Yukaï (devant nous, il y a une vieille qui commente tout à très haute voix, à un jeune Japonais qui rougit, gêné, surtout lorsqu’elle s’exclame devant quelque chose qu’elle trouve « phallique » : il lui demande ce que ça veut dire, et elle lui répond alors : « je t’expliquerai ce soir »…). Sinon, c’est très bien. On s’est essuyé une tempête de neige en y allant !!! Après, on va boire une boisson chaude dans un café (chocolat pour les unes, café pour les autres) : c’est vraiment très agréable !) Puis on va manger au Tobayaki, un resto japonais. Ensuite, Dorothée va dormir chez Tiffany, et je vais dormir chez Frédérique. Le matin, je fais la connaissance de Suzanne, une de ses cousines. Et nous allons à la gare. Il y a beaucoup plus de monde que la veille ! La neige tombe toujours. On fait faire une photo de nous quatre, et Tiffany et moi rentrons à Reims.

La semaine suivante est mise sous le signe de la détente : d’abord, France-Afrique du Sud le samedi 26 (c’est du rugby, bien sûr !), puis Le Pianiste le dimanche 27, puis repos (enfin, j’avais cours, mais seulement l’après-midi, comme tous les lundis le 28. Le mardi 29, Virginie n’est pas là (zut ! c’est une de mes profs préférées, comme vous le savez déjà), mais j’en profite alors pour aller au planétarium. Il fait bien froid, il y a toujours de la neige, et c’est très agréable de se blottir sous la voûte du planétarium. J’assiste à une séance en compagnie d’enfants d’environ 8-9 ans, c’est rigolo. Puis je vais faire un tour au Marché de Noël. Il y a des bénévoles qui s’occupent des sans-abris, et certaines personnes demandent une petite aide des passants. Une jeune fille s’approche de moi, elle a un accent Rom…Et la nuit du 29 au 30 est celle où j’ai rêvé toute la première partie de Prune (avec Lida-Lluba-Romica…). Je donne un peu, puis je vais à la piscine. Certains pensent que c’est fou d’aller à la piscine d’un temps pareil, surtout quand on y est déjà allé le matin. Mais c’est là qu’il fait le plus chaud ! Le mercredi et le jeudi 1er décembre, je lance les grandes lignes de ce que j’ai rêvé sur mon fidèle bloc de brouillon qui ne m’a pas quitté de toute l’année. Le vendredi 2, je vais voir Harry Potter et la Coupe de Feu au cinéma avec ma mère.

Ensuite, je reprends la conduite, avec le nouveau moniteur, Fred. Je ne conduis pas toujours très bien ,mais je m’améliore. J’ai quelques leçons pendant les vacances ; dont une au petit matin, à 9 h, alors que le jour est à peine levé…Je n’ai pas encore de date, mais je sais que je passerai fin janvier ou tout début février. Là encore, je me dis que j’ai autant de chance d’avoir mon permis que de voir une souris manger un chat. Je le dis à Fred, il rigole, et me répond qu’il existe de très grosses souris… Et il y a autre chose qui me motive : Naruto. Voir ce gamin qui refuse de laisser tomber alors qu’on ne lui donne pas beaucoup de chance (au début, tome 1) et réussir, alors que d’autres auraient abandonné depuis longtemps…Merci, Naruto ! Sans lui, je crois que j’aurais baissé les bras.

Le 25 décembre, à Achères, la conversation s’engage en terrain glissant et miné quand on aborde la question de la conduite pour mes cousins, surtout Théo. Comme je veux éviter les questions embarrassantes et les remarques désobligeantes, je vais « jouer » avec les petits dans la chambre, de l’autre côté de la maison de mon oncle et ma tante.

Au mois de janvier, je conduis soit avec Fred, soit avec Yves, souvent le vendredi soir ou le mardi ou le mercredi. Le soir, comme je conduis à la même heure, je peux me rendre compte des jours qui rallongent. Je dis à Fred que la nuit, ou quand il ne fait pas franchement jour, je n’ose pas rouler très vite. J’ai ma dernière leçon le mercredi 25, avec Yves, de 11 h à 12 h. Il me donne les derniers conseils, me souhaite bonne chance.

 

Enfin, voici le 27 janvier : je vais tenter de décrocher le petit papier rose pour la troisième fois. C’est le dernier vendredi du mois, mon père a donc une réunion à 8 h, et c’est justement l’heure à laquelle je passe. J’ai mis mon pantalon noir, mon pull violet (il est vieux, mais je l’adore, il est tout doux !), et j’ai un gris-gris : un bijou violet et argent que m’avait offert Mimi ! Il a neigé cette semaine, mais pas assez pour annuler la session (heureusement !). C’est Benoît qui est « témoin », et l’examinateur est une femme blonde, d’une quarantaine d’années. Mon père, peu avant, discute avec Benoît : « c’est un coup de poker, là, de toute façon . » « Oui, mais au poker on peut bluffer, réponds-je… »

On m’invite à prendre place dans la voiture, et enfin j’y vais. Je me dis que je suis seule dans la voiture (une tactique suggérée par une remarque de Fred : on ne fait pas attention à 100 % quand on apprend à conduire, parce qu’on sait que si on rate quelque chose, il y a les doubles commandes et donc quelqu’un pour réagir au cas où), et que les doubles-commandes n’existent pas. Et c’est parti. On va vers les Châtillons-Cormontreuil, et à un moment donné, elle me demande de me garer (un bataille arrière), et elle me pose les traditionnelles questions. Mais là, je panique : je ne me souviens plus d’où est la manette pour ouvrir le capot ! Et je tâte sous le volant. L’examinatrice me dit que ce n’est pas là. Je bluffe : je me suis entraînée sur une autre voiture, pour les vérifications. » Elle me répond qu’en effet, sur les Neuf-Thuya (euh, je veux dire sue les Citroën * blague qui date de 1999*), il y a une ouverture sous le volant. On repart ; elle me dit que ça manque un peu de pêche, et je lui fais remarquer que les phares des autres véhicules m’éblouissent. On arrive au rond-point des Châtillons, et là j’hésite : je passe ou j’attends ? Je choisis la prudence : j’attends. Ensuite, on s’engage vers l’autoroute : la zone commerciale de Cormontreuil, puis l’autoroute en insertion directe. On revient vers la rue de Louvois, c’est bientôt la fin de l’examen : pour l’instant, tout va bien, à part cette histoire de capot. On prend la sortie Ste Anne ; un « noc » colle à l’arrière. Benoît et l’examinatrice discutent : « et il y en a un qui colle ! _ Les auto-écoles, ce n’est vraiment pas le genre de véhicule à coller comme ça ! » Et j’ajoute : « oui, surtout que ça stresse, quand on voit quelqu’un juste derrière. » L’examinatrice me dit : « oh ! c’est rare, un élève qui pense à regarder dans le rétro, c’est rare ! c’est bien d’y pense, mademoiselle ! » Bien sûr, je ne lui raconte pas combien de fois on m’a reproché de ne pas assez regarder dans le rétro (encore du bluff ? non : des progrès !). C’est bientôt fini : plus que quelques mètres… Et voilà, on est de retour à Ste Clotilde. J’aperçois l’examinatrice qui raye quelque chose sur la feuille jaune qu’elle m’enverra, mais impossible de savoir ce qu’elle a rayé…Elle me demande si j’ai des remarques ou des questions : je lui dis pour les yeux. Elle me répond qu’elle a le même problème : un œil qui a tendance à loucher, et qu’il faudrait faire de la rééducation des yeux pour pouvoir rouler la nuit sans être autant éblouie. Elle va à Rethel, pour faire ça. Elle me dit alors au revoir, et que je recevrai le résultat dans les prochains jours. Je sors, Benoît aussi. Je l’interroge du regard : pour lui, c’est bon (il me le donnerait sans problème), mais il préfère ne pas me faire de fausse joie. Je lui fais part de mes inquiétudes quant à l’histoire de l’ouverture du capot, mais il me rassure : ce n’est pas grave, ça : c’est un reste de l’époque où on passait le code et la conduite en même temps, mais ça ne compte pas pour le résultat final.

Je dis au revoir à tout le monde, et je pars à la fac(à pieds) : il fait un temps comme je les aime en hiver : froid, sec (j’ai mon manteau beige, mon bonnet péruvien, mes gants rouges…). Sur le chemin, je croise la 206 bleue au « chapeau » jaune, le candidat suivant au volant, et je fais un signe. L’examinatrice et Benoît me répondent, ils sourient. Je me dis : elle doit se dire : « ah, elle pense que je lui ai donné, la petite, là. Mais non !!! », puis je rigole amèrement et je poursuis mon chemin. Arrivée sur le pont qui surplombe la voie de chemin de fer, je téléphone à ma mère pour lui raconter comment ça s’est passé. Puis je vais à la fac, dans la fameuse BC (bibliothèque). Pierre-Olivier et Cyrielle s’y trouvent. Ils ne savent pas que je passais mon permis aujourd’hui, et je ne leur dis rien. Je m’installe à l’ordinateur de la BC, et je me détends, en regardant les 3 OAV de Naruto, ainsi que le premier film (eh oui ! matinée Naruto après le stress du permis ! ça fait du bien !). On va manger au RU, puis je reviens et je bosse un peu mon mémoire (j’en suis dans une phase un peu casse-pieds : la phase 2. Je vous raconterai l’histoire du mémoire plus tard). Ensuite, je vais rejoindre ma mère en ville, puis on va à la danse (eh oui, elle est prof de danse !). J’essaie de ne pas penser au permis, mais c’est très difficile ! Le soir, on passe justement là où je suis passée le matin : l’insertion directe à Cormontreuil. Et un nouveau doute s’empare de moi : est-ce que je me suis bien placée ? Elle m’a dit de faire attention quand je changeais de file, car ces zébras ne devraient plus être là et sont enfreints régulièrement. Donc, c’est que j’était bien placée. Mais la nuit, je fais un rêve bizarre : je recevais ma réponse, et je ne l’avais pas, car malgré une excellente conduite, j’avais oublié de boucler ma ceinture !

Le lendemain midi, on va manger chez la seule grand-mère qui me reste : ma grand-mère paternelle, dans un petit patelin paumé de l’Aisne. Ma mère va au courrier, et revient avec une enveloppe kraft, et je reconnais mon écriture…Déjà ? Anxieuse, je tâte l’enveloppe, puis je me décide à l’ouvrir. Et là…Je pousse des cris fauves (mais un fauve heureux) : je l’ai !!!!!!!!!

Enfin ! Et qui est la meilleure du monde ? Tout le monde finit par être au courant, dans ma famille, parmi mes amis… J’ai décroché la petite feuille jaune, qui me tient lieux de permis tant que mon papier rose n’est pas encore disponible.

Comme quoi, il ne faut jamais désespérer !

Bientôt, je vous raconterai ce qui s’est passé après (eh oui ! c’est une aventure pour décrocher ce permis, mais c’est également une aventure pour le prendre à la sous-préfecture !).

 

 

Pourri-Splatch : les ragots de la B(L)C.

C’est fini, la BLC ou BC a fermé ses portes. Qu’est ce qu’il y en a eu, des ragots, dans cette bibliothèque ! En voici quelques uns, qui ont agrémenté les conversations des unes et les rigolades des autres : « Tiffany et Pierre-Olivier ont vraiment été ensemble à un moment donné ! Puis finalement ils ont cassé, et Pierre-Olivier s’est retrouvé avec Cyrielle et Tiffany avec Jean. Et puis Jean et Pierre-Olivier étaient amants, et c’est pour ça que Cyrielle s’est tournée vers Eugénie, avant de finalement choisir Laurent. Donc, après, Eugénie s’est tournée vers Jean, avant de finalement choisir Frédérik (d’ailleurs, le dernier jour où ils se voyaient, ils se serraient dans les bras l’un de l’autre en pleurant !) » Eh bien tout ça est…

FAUX !!!!!!!

Les personnes qui colportaient ces ragots n’ont même pas vérifié leurs sources ! Elles n’ont rien compris aux jeux qu’on pouvait faire (le seul vrai ragot ne concerne aucun membre du clan des fous).

Si vous connaissez d’autres ragots croustillants, mettez-les moi en commentaire, pour rigoler !!! merci et à bientôt 

Réunion au sommet.

Hier, samedi, 26 août, s’est tenue une réunion au sommet : le clan des fous chez moi pour mes 24 ans (qui en réalité me tomberont sur la tête le 28)!!! Je me suis réveillée vers 8 h pour tout préparer. La veille, j’avais déjà fait un cake, et le rôti de porc au lait avait été cuit. Je petit-déjeune, et je commence à mettre les pâtes à la cuisson. Pendant ce temps, je coupe la mimolette, les carottes, les cornichons,… Et puis je m’occupe de la tarte aux pommes, avec l’aide de ma mère. Enfin, je mets la table (j’avais prévu de tout faire dehors, mais le temps pluvieux ne l’a pas permis), je range, fais les dernières poussières, et je vais me préparer (douche, maquillage, vêtements). Le téléphone sonne : c’est mon père. Puis encore un coup de fil : le Club des Créateurs de Beauté, pour choisir mon cadeau d’anniversaire. Et, soudain, un bruit de Deux-Chevaux : Jean et Maé ! On attend toujours Fanette (comme d’habitude…), et, alors qu’on commençait à apéroter, ça l’a fait venir ! Mais ce n’est pas sa faute si elle est en retard : elle a fait de l’aquaplaning ! Mes cadeaux : un livre sur de cuisine sur les nouilles asiatiques (chouette ! je vais pouvoir expérimenter des recettes !) et une figurine de Naruto qui lance des kunaï ! On mange tout en discutant, on n’arrête pas de rigoler ! Puis on va dehors (la pluie a enfin fini de tomber), on se promène, et vient un moment fatidique : Jean m’emmène faire un tour en deuch !!! Fanette et Maé préfèrent ne pas voir ça ! Elles restent à la maison. Et voilà pourquoi : j’ai conduit la deuch !!! Au début, on a cru qu’elle avait un problème, mais finalement, c’était le frein à main qui n’avait pas été ôté ! On revient, puis arrive l’heure du départ… Mais c’est promis, le Clan des Fous se réunira bientôt de nouveau (sur MSN toute à l’heure, peut-être…)

déjà folle à 5 ans !

Voici une aventure qui m’est arrivée quand j’avais 5 ans. C’était le matin, la route était glissante. Soudain, on vire à bâbord toute. Je vois mon père tourner le volant à toute vitesse à droite, et on vire à tribord toute. Nouveaux tours de volant à gauche, puis encore à droite, puis de nouveau… Mon père réussit finalement à rétablir la voiture en ligne droite, et on repart normalement. Et moi, alors que mes parents se tournent vers moi pour voir si je n’avais pas eu peur, je rigole, et dis : « oh, papa, c’est rigolo ! on recommence ? ». Je ne sais pas pourquoi, il n’a pas voulu…

Plus que 2 planètes dans le Système Solaire ?

Le CSPATPL tient à avertir les planétologues qui on rétrogradé Pluton que leurs arguments sont pour le moins ambigus. En effet, pour avoir le droit au titre de planète, un corps céleste doit correspondre à plusieurs critères : 1°) « une masse suffisante pour que leur gravité l’emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne, en équilibre hydrostatique, sous une forme presque sphérique » ; 2°) « il faut qu’ils aient éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur leur orbite proche ». Autrement dit, une planète est un astre sphérique, d’une certaine masse et d’une certaine grosseur, qui a fait le vide autour de lui. Cette définition prise au pied de la lettre implique donc l’absence de tout autre corps proche. Or, les planètes qui ont un ou plusieurs satellites n’ont pas vraiment fait le vide autour d’elles, et à ce titre, seules Mercure et Vénus peuvent prétendre au titre… Après avoir fait passer le nombre de planètes de 8 à 9, les planétologues vont peut-être le réduire finalement à 2, au point où ils en sont …

N.B. : Certains se sont peut-être demandé pourquoi le nom du Comité de Soutien à Pluton et aux Autres Toutes Petites Planètes était CSPATPL au lieu de CSPATPP. C’est tout simplement pour des raisons euphoniques (le L provenant bien sûr de « planète » !).

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